Seconde Chimio

C'était hier, donc le 14 Septembre.

Une prise de sang avait été effectuée la veille, le 13 au matin, pour savoir s'il était possible d'effectuer cette seconde chimio.

Mes parents avaient donc rendez vous le matin pour en connaitre les résultats et savoir s'il fallait rester pour la fameuse cure chimio ou pas.

Il s'est averé que la première avait un peu abimé les reins, mais le feu vert fut donné pour la seconde en modifiant les composants de façon à preserver les reins.

C'est vraiment compliqué...

A 14 heures, c'était fini, mon père a pu rentrer chez lui, se préparant à une nuit et quelques jours difficiles.

Je l'ai eu au téléphone et je l'ai trouvé bien morose. j'ai essayé de lui faire la conversation, en grande bavarde que je suis, c'est habituellement si facile et nous pouvons rester à parler pendant de longs moments. Mais hier, le coeur n'y était pas, j'ai bien senti qu'il entendait mais n'écoutait pas... Il était comme éteint. Pour la première fois de ma vie, je n'ai pas ressenti cette forte complicité qui nous uni depuis toujours, lui et moi, moi et lui, toujours à blaguer, plaisanter, souvent sur le dos de ma pauvre mère à qui nous en avons fait voir de toutes les couleurs... mais pas ce soir là. Ce soir là, ce n'était pas lui au bout du fil, c'était Raoul qui me faisait comprendre qu'il ne comptait pas lacher la partie...

J'ai broyé du noir toute la soirée et le lendemain aussi...

Mais il faut se montrer fort ! alors, j'ai repris mon téléphone et j'ai appelé ce soir pour le compte rendu quotidien.

Toute suite j'ai compris qu'il n'était pas seul, des amis étaient passés le voir puisque cette fois-ci, pas de nausées, pas de vomissements !

C'était de nouveau lui au bout du fil ! quel soulagement de le retrouver. Il était content d'être entouré, je pouvais entendre ma mère et les amis rire dans la pièce ; c'était la vie d'avant, celle où tout était simple. J'ai donc abrégé la conversation pour le laisser profiter de ces bons moments.

Ce soir, j'ai le coeur plus leger !