Celle qui voulait se faire trouer la peau...
Publié le 29 Août 2017
Cela fait trois mois aujourd’hui que mon père nous a quitté. Quel vide immense.
Je me rends compte que j’ai beaucoup écrit sur Raoul mais, en définitive peu sur lui, mon père, ce héros à mes yeux d’enfant de 40 ans.
Il était joyeux, il adorait blaguer, au grand désespoir de ma mère et aussi du mien parfois. Il était parfaitement impossible d’avoir avec lui une conversation sérieuse, tout finissait inlassablement en jeu de mots et autres contrepèteries.
Il tenait un blog dont il était fier.
Kerfon-le-celte.net. Rendez lui visite !!
Il avait le mot pour rire de tout et se définissait comme un homme à fables qui a plus d’un tour de conteur… Vous voyez le genre ? on ne s’ennuyait pas à la maison.
Je me souviens que lorsque j’ai eu 16 ans, je voulais me faire percer le nombril… évidemment, n’étant pas majeure, j’avais besoin de l’autorisation de mes parents ou du moins de l’un d’eux…
Ma mère, à l’évocation du projet, manqua de s’évanouir ; J'ai immédiatemment compris qu’il ne fallait pas miser sur son accord…
Je lui ai alors demandé à lui… jouant sur sa corde sensible, évoquant les 400 coups qu’il avait lui-même fait dans sa jeunesse…
Je me souviens, il m’a regardé le plus sérieusement du monde et m’a dit « le père signe mais moi je ne signe pas » (père signe pour piercing) et il s’est marré… il s’en sortait encore par une pirouette.
Trois mois. Il y a longtemps que le piercing que finalement, je m’étais fait faire en cachette et qui s’était d’ailleurs infecté provocant le courroux maternel et l’hilarité paternelle, s’est depuis rebouché.
Trois mois de trop.