Un mois

Voilà déjà un mois que Raoul et toi vous êtes fait la malle...Un mois de silence assourdissant. Je m’étais promis de ne pas revenir écrire sur ce blog et pourtant, chaque souvenir m’y ramène. J’y pense... Le matin, quand en allant au travail, une moto me double, je n'en ferai plus.. A midi, quand je fais quelques courses au supermarché, j’y pense à la fête de l’école ou, de toutes façons, tu ne serais as venu, j’y pense quand maman pleure le soir au téléphone. Alors je reviens sur ce blog, comme on revient sur les lieux d’un crime pour tenter de retrouver des traces qui aurait nous auraient échappées. Rien. Le néant, le vide. Je ne sais pas combien de temps il faudra pour que ton souvenir soit quelque chose de joyeux, pour que ton d'évocation ne m’arrache plus de larmes. Peut être que ça viendra un jour... Un peu comme un voyageur en proie au mal de mer, qui s’habitue peu à peu à ce roulis, j’aurai le pied marin à ton souvenir. Peut être que le vide de tes affaires à la maison m’aidera à remplir mon cœur de force. Nous avons vendu ta moto. Je suis triste.